QAUND LES MOTS...

Publié le par janypaul.over-blog.com

QUAND LES MOTS….

Quand les mots ne viennent pas, la douleur s’installe en nous. C’est ce que je vis depuis plusieurs mois et malgré mes efforts, je ne parviens qu’à surnager. Je suis dans l’attente. De quoi, je ne sais. Mais je ressens un grand vide. Je plonge de plus en plus profond. Rien ne me satisfait vraiment, je perds mon empathie naturelle, ma curiosité et par-là même l’espoir. Comment j’en suis arrivée à cette situation si proche du désespoir ? Des rêves déçus, des espoirs envolés, des envies contrecarrées par la vie, des devoirs qui se sont fait de plus en plus lourds. Tout cela m’a conduit à cette errance de mon âme, de mon cœur. Je ne trouve plus de joie, je ressens juste ce vide immense. Pourtant, malgré tout, j’ai encore tout au fond de moi, l’envie de vivre à nouveau, de croire en l’autre, de me sentir légère, apaisée et de faire de ma vie autre chose. Finalement, le problème est bien dans ce besoin de changement. Il va me falloir oser à nouveau, prendre le risque de changer ce qui ne me convient plus. Oser dire « stop » à tout ce qui me bloque, qui est contrainte, obligation. A mon âge, il ne faut plus attendre, il faut agir pour retrouver la paix. Il faut que je me pose les vraies questions, que je fasse un choix et même s’il met en péril ce que j ‘ai si durement acquis, ce n’est que par lui que je parviendrai enfin à revivre. Mais j’ai si peur, je me sens si seule… C’est si difficile de remettre sa vie en question. Si difficile de rompre avec ce qui me fait vivre maintenant pour l’inconnu. Tant d’efforts, de pertes ont jalonné ma vie que je ne sais pas si j’aurai encore la force de changer. Tout a été si difficile, j’ai dû tant prendre sur moi pour y parvenir. Ces efforts m’ont beaucoup coûté et même si je suis fière d’être par le passé parvenu à reconstruire ma vie après toutes ces pertes, je sais qu’aujourd’hui cela me demande un effort incommensurable. Je me rends compte que le maître mot qui revient sans cesse est « effort », cela montre bien à quel point je me sens mal, à quel point je suis fatiguée. C’est comme si toute quintessence m’avait quittée. La vie m’a robotisée. Je fais ce que je dois faire au moment où je dois le faire, mais n’en recueille aucune satisfaction. Je me comporte comme on l’attend, courtoisement, gentiment, sérieusement, mais cela ne sert à rien. Je me suis oubliée pour garder ce que j’ai si durement acquis. Ces mots que je jette aujourd’hui sur le papier parviendront-ils à me donner le déclic qui me permettra de me reconstruire et surtout de vivre enfin en paix sans que la peur ne vienne obstruer mon présent, mon futur. Je l’espère. Il est plus que temps que j’ose à nouveau dire « non » à ce qui ne me convient plus. Ma foi en la vie, en l’humain doit revenir et aussi la foi en ce que je suis vraiment. Je suis une belle personne, et si ceux que je côtoie aujourd’hui ne sont pas capables de le voir, c’est qu’ils n’ont rien à faire dans ma vie. A moi de trouver des personnes qui sauront me voir réellement, qui m’accepteront comme je suis, ni parfaite, ni mauvaise, juste une personne avec un cœur immense qui crie son besoin d’amour, d’attentions, de tendresse. Car, tout ce dont j’ai besoin pour reprendre mon envol, c’est que l’on croit en moi, que l’on m’aime simplement sans jugement et sans priori. La foi me fait défaut, mes prières ne sont que le reflet de mon désespoir et ne sont donc pas celles que je devrais formuler. Mais Dieu, qui connaît mon cœur, comprend ce que je ressens, comprend ce à quoi j’aspire, me donnera en son temps la force de croire à nouveau, d’aimer à nouveau et rompra ce qui bloque mon âme pour me rendre à Lui et à la vie.

Publié dans Réflexions

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